24.3.13

1267- Jean Dujardin et Cécile de France pour Zut! Magazine Strasbourg


Quand on m'a annoncé que j'allais faire le portrait de Jean Dujardin et de Cécile de France, j'étais tout fou comme une gamin. Imaginez la situation: il y a quelques mois, j'entrais tout juste l'équipe des photographes du magazine Zut! et pour mon 3è portrait, on me confiait déjà l'image la plus importante du prochain numéro -à ne pas rater-. Le grand changement pour moi aura été de faire mon premier shoot avec un flash et de préparer un set up d'éclairage pour le lieu avec l'aide d'un assistant (l'acolyte Florian). Ça sonne tellement pro comme ça. Après un petit repérage du lieu, un entraînement intensif pour manier un boîte à lumière, dans la rue, de nuit et quelques jours de stress intense. Le jour J.
Arrivé sur les lieux, la conférence pour la promotion de leur film Möbius a commencé, les journalistes sont déjà sur place et un autre photographe arrive peu après nous avec son armée d'assistants. (Comme il était équipé de plusieurs box Profoto, je me sentait un peu honteux avec ma box cheap). On pouvait apercevoir le fameux duo à travers une verrière. On s'est donc préparé comme on avait prévu lors du repérage, un flash dehors, en terrasse avec la petite France en fond.
Premier coup de théâtre: La responsable presse nous annonce que ce ne sera pas possible de les faire sortir. Il donc fallu trouver une autre solution, dans le stress et l'urgence. Chance incroyable, une petite salle que l'on avait repéré et qui servait de salle informatique s'était libérée à cet instant. Un lieu parfait: des murs propres et deux petits fauteuils rouges qui rappelait les petits sièges que l'on trouve dans les salles de cinéma.
Cécile de France arrive en premier.
Deuxième mauvaise surprise: Elle n'est ni d'humeur à être détendue ni d'humeur à sourire mais par contre, elle n'hésitera pas à me donner un petit cours de photo. Elle ne changera d'attitude que lors de la venue de Jean Dujardin qui a ce pouvoir de détendre l'atmosphère avec queques petites blagues. Je n'ose pas diriger comme je le fais d'habitude, trop intimidé et stressé. Je ne fais pas du tout le fier. Temps de prise de vue: moins de cinq minutes. Juste après la prise de vue, une responsable me demande de valider les images, à comprendre vérifier les images sur le boitier dans le quart d'heure qui suit. Je refuse, qui pourrait accepter ça... Cela devra être fait avant la publication donc. Elle me donne sa carte signé Europacorp.
Je ressors de l'hôtel soulagé. Encore sous le coup du stress intense.
La troisième mauvaise surprise aura lieu lors de l'étape du dérushage où la seule image bonne sera celle-là.
Au final, je suis bien fier de montrer cette image, mais je me rappellerais de la petite désillusion qui a bien entamée mon humeur ce soir-là. Je m'attendais à ce que cela se passe un peu mieux avec beaucoup plus de matière à la fin et quelques sourires et des échanges cordiaux. Mais cela fait parti du jeu: côtoyer des personnes dans une sphère aussi fermée et qui attire tous les regards et les attentions, amène à revoir des gens avec ce genre d'attitude si fermée. Après quelques portraits, je pourrais sûrement prendre ça à la légère sans trop fantasmer sur ce genre de rencontre.
(J'en profite pour remercier encore une fois Florian qui m'a bien épaulé pour ce portrait. Le stress partagé à deux, c'est mieux)

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